MADRID
A propos
Madrid
6 jours – Mai 2019
Premier aperçu de la ville dès la sortie du métro, station Callao.
Il est quelque chose comme 15h.
En haut des escaliers, les imposants immeubles de la Gran Vía, couronnés de lumière et de statues.
Des teintes pastelles.
Et au même niveau que moi, une humanité allant dans tous les sens.
Plus tard, el Parque de El Retiro.
Les arbres rognons.
Le soleil dans le Palais de Cristal et les œuvres blanches de Charles Ray.
Les peintures surréalistes, belles et dérangeantes, de Tetsuya Ishida au Palacio de Velázquez.
Les fleurs des marronniers et leur odeur.
Les vieux arbres qui ont tout vu.
La luminosité.
La chaleur.
Puis trois musées – Un par jour
Musée national du Prado – Musée national Centro de Arte – Reina Sofía – Musée national Thyssen.
Rester une éternité devant Le Jardin des délices de Jérôme Bosch, tellement c’est beau, tellement il nous offre à voir.
Puis la Descente de Croix de Rogier van der Weyden. La transparence des larmes, le réalisme des étoffes, la composition. Marie effondrée et dont le corps fait écho à celui de son fils, mort…
Être devant Les Ménines de Velázquez pour la première fois et penser aux nombreux tableaux revisitant cette œuvre.
Perdre son souffle devant les peintures noires de Goya et, puis, tout à coup, respirer devant Le chien et, comme lui, se perdre dans le ciel jaune.
Comme à chaque fois, rester figée devant les sculptures de Giacometti. Elles semblent exiger une conversation silencieuse. Elles entrent en relation.
Rester de marbre devant Guernica…
Comprendre le vent de Van Gogh…
…
Être ivre de peinture jusqu’à plus soif alors que le flot ne tarit pas.
Prendre très peu de photographies, sinon devant les Giacometti.
Visiter Malasaña et son ambiance un peu bohème, où la poésie s’invite dans la rue.
Photographie des dames assises sur les plots.
Et juste avant, photographie des suspensions lumineuses dans la vitrine.
Ces deux photographies en miroir.
Art de rue.
Plantes au balcon.
La magnifique église baroque de San Antonio de los Alemanes et sa voûte.
La composition, les fresques vous obligent à élever le regard vers un point central, lumineux, d’où apparaît un dieu presque invisible.
Une hyperbole grandeur nature.
La Latina
Quartier au charme préservé.
L’ambiance très attachante, chaleureuse, du marché aux puces du Rastro le dimanche.
Les agréables et possibles conversations dans nos langues respectives.
L’éclectisme du bar La Cabra en el Tejado.
Et toujours les histoires que je me raconte à propos de certains objets anciens, témoins plus ou moins bavards du temps.
Quartier de Las Letras
Dédale de ruelles piétonnes où il fait bon flâner, s’asseoir et regarder, boire un verre…
Spectacle de Flamenco rue Echegaray.
Les voix, les corps.
La place Santa Ana comme le carrefour de mes déambulations.
Les tapas savourés sous des parasols.
Quartier de Los Austrias
Le vieux Madrid.
…
Faire tout à pied.
Sans perdre le nord, ou à peine.
Aimer le chant de la langue, le calme des madrilènes.
Se croire parfois sur un casting d’un Almodóvar.
Trouver du charme à cette ville à travers ses identités de quartiers.
Goûter un Albariño qui perle sur le contour de la langue et aimer ça.
Tenter de saisir, à force de regards, quelque chose qui vit.
Madrid.
D’autres photographies de voyage sont visibles dans la galerie Travaux personnels
Une série de cinq photographies dite Les fenêtres se trouve tout à la fin…
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