Barcelone

A propos

Barcelone
Du 19 au 30 mai 2017

El Poble-Sec, carrer d’En Fontrodona, 2ème étage, fenêtres ouvertes, courants d’air, murs blancs, rideaux verts, arbres à la fenêtre
Fraîcheur

Diek, mon hôte, accueillant, quelque chose de lumineux dans le regard
Comme toujours, ressentir la confiance

Montjuïc, acanthes en cascade, jardin botanique, en cours, perruches souris, chaleur, Barcelone alanguie.
Fondation Miro, j’aime, regarder les visiteurs visiter, suivre quelqu’un.
Palais Güell, Gaudi, austérité, le soleil est mis dehors, richesse ostentatoire, rigueur, prison.
Marché de la plaça del Pi, photographier le stand où il n’y a pas de tableau.
Plaça Reial, les hommes collectionneurs, les nuques penchées.
La Rambla, kitch, les africains inquiets et leur astucieux baluchon, nous touristes, le va et vient sur cette veine, les humains cachés et figés dans leur costume, les oiseaux avec leur œil affamé, les glaces, les langues, les casquettes, lunettes de soleil, shorts, les peaux, suivre le courant humain, aller là où il va.
Penser à Martin Parr.
MareMagnum, la même musique que partout, les mêmes boutiques que partout, les mêmes espaces vides et pleins, le sol qui brille, les lumières artificielles, tout est artificiel, dénaturée, sortir, regarder le ciel, la mer, les oiseaux, regarder ceux qui assis sur des bancs tournent le dos au centre commercial, la mer hypnotique comme le feu, son souffle.
Bord de mer, aller vers le poisson doré de Frank Gehry, aller vers, regarder la ville s’ébruiter, croiser ceux qui ont dormi dehors, le ciel est bleu, gros bateaux qui n’abritent personne, plus loin le sable, chaud, les vieux qui jouent au domino, celui qui regarde la mer ou le soleil, skates, rollers, gyropodes, vélos, carte dépliée sur les genoux, chapeau Havana, seins nus, maillot entre les fesses, short qui cache tout, les vieux, les jeunes, les nappes qui couvrent le sable, la marchandise cachée dans le sable, les vendeurs inquiets, les rues étroites où le soleil n’entre pas, bordées de linge, d’air, de flaques de ciel, avoir mal aux pieds de marcher tant.
Entrer dans l’église Sant Pau del camp, un homme chante, c’est beau cette voix dans ce lieu, lumière & ombre, retranchées, sobriété, silence.
Prendre la Rambla del Raval, les jacarandas en fleurs, le chat de Botero, les perruches qui jabotent, le dessin des ombres sur les murs, les bancs où l’on discute, le temps.
Exposition World Press Photo, les très beaux portraits de sportifs par Jay L.Clendenin, le regard humoristique d’Ami Vitale sur la protection des pandas, le travail sur les papillons monarques de Jaime Rojo, la Russie d’Elena Anosova, la réserve indienne Sioux de Standing Rock et The Dakota Access Pipeline par Amber Bracken
Sortir, regarder les skateurs, plaça dels Angels, les corps pris dans le jeu de l’équilibre, les mains, le respect dans le partage de l’espace, la cohésion tacite, le look, l’absence de look, écouter les bruits, regarder les corps beaux.
Aller au hasard des rues sans perdre le nord, avoir le regard haut, sur les façades, et plus bas, sur les hommes.
Se retrouver, suivre les pas de Gaudi, casa Milà, casa Batllo, parc Güell, aimer les courbes, la douceur qui se dégage de tout, pleurer en entrant dans la Sagrada Familia, ne pas en croire ses yeux tellement c’est beau, garder à tout jamais ce ressenti en soi. Marcher, aller vers le sud-ouest, tomber par hasard sur l’arc de triomphe et le palais de la musique catalane, reconnaître la beauté de ce qui n’est pas dans un guide, le pourpre des bougainvilliers s’échappant des balcons, l’ombre des palmiers, les reflets du soleil, les enfants.

Sentir sa soif, étancher sa soif
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