PORTRAIT AQUARELLE D’OISEAU

A propos

Ronde d’oiseaux


Série réalisée en collaboration avec la plasticienne Constance Villeroy.
Peinture sur papier aquarelle présentée sur plaque en zinc cerclée de métal.
Juin 2018.

Petits formats : Plaque de Zinc cerclée de métal et peinture acrylique sur papier aquarelle.
Grands formats : Plaque de métal et peinture acrylique sur papier aquarelle.

Les anneaux de métal ont été trouvé par Constance il y a plus de 10 ans, sur une plage.
Il y en avait 2 fois plus mais le butin a été divisé en deux par soucis d’équité.
Douze anneaux donc, douze portraits d’oiseaux et deux plus grands formats.

Portraits de passereaux pour l’essentiel.
Portraits d’oiseaux pour sûr, à la manière de ceux, très anciens, nos ancêtres, tout à fait humains !

Tous ces oiseaux ont trouvé où nicher.
Il me reste la photographie du portrait et celui de la mésange à longue queue que j’ai accueilli dans mon abri.

 

Première présentation de cette série Ronde d’oiseaux lors de la fête des plantes à la Brocante de Beltane, à Taden
Exposition également à l’atelier-galerie L’Antre temps
Travail en collaboration avec la plasticienne Constance Villeroy

 

Liberté ! – Victor Hugo

De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?

De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l’aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L’aile pour l’accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu’est-ce qu’ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?

Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu’on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu’on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu’on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d’azur faits pour s’enivrer d’air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l’homme en heurtant ces barreaux ?

Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu’on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d’or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu’on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu’on croit sans défense est défendu par l’ombre.
Toute l’immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l’expiation.
Je t’admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d’esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.