Limites de la ville de Rennes

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Quelques lignes

Rennes – Commencer à prendre des photographies de la périphérie de Rennes
Les limites de la ville comme il se dit

Où seront-elles ?
Que me seront-elles ?

Je tente ici d’apporter des réponses aussi subjectives que nos sensibilités à la beauté d’un paysage
Photographies de ma vision de l’entre-deux
D’une zone pas encore « campagne » et déjà plus « ville »

 

17-11-2019

Limites de la ville – Quartiers Est
17-11-2019
8h30-14h

09 09 2019

09-09-2019
Quartier sud-ouest
7h30-9h45

A voir les nouveaux quartiers je me demande ce que deviendra La Ville
Ces bâtiments, graphiques, ne manquent pas d’esthétique mais totalement d’humanité
Ils sont aussi froids que les matériaux avec lesquels ils sont construits
Les engloutir sous la végétation me semble être la seule solution envisageable pour adoucir leur carrure

Cette vision du vivre ensemble est triste à pleurer

A tout cela je préfère la canopée
Le chaos des buissons
Les architecturales toiles d’araignées
La poussière d’argile
Le ciel pour toute lumière

01 05 2019

1er mai 2019
Limites de la ville
Rue Michel Gérard à Rue du Breil
De 7h30 à 10h20

La ville comme un dimanche
Lumière pâle
Ciel incertain
Hésitant
Bottes soleil
Robe coquelicot
Rosée
Lièvre peu farouche
Oiseaux invisibles mais chantants
Essain d’abeilles rue Louis Kerautret-Botmel
Et hommes armés de grosses voitures volant comme des mouches vers un même lieu de rendez-vous
Les quartiers tranquilles
Voitures en sommeil
Homme déféquant au pied d’un arbre rue Michel Gérard
Palissades
Radis
Voitures en week-end sous les pins ou le nez au ras des fleurs
Poésie des architectures, des formes
Solitude créatrice

08 04 2019

Lundi 8 avril 2019

Besoin de récolter « des trésors de nature » frais pour des photos

Direction un paysage que j’aime : Les petits étangs d’Apigné
Petit matin
Brume
La rosée sur les pissenlits, sur les toiles d’araignée
La cohésion des arbres
La rencontre de toutes ces choses
Des habitations construites entre eau et arbres, se serrant les coudes pour rester loin de tout
Envole d’un couple de canard

Ici on est ailleurs
Dans un entre deux qui n’a pas de mot
Chacun a construit son paradis sans chercher à l’harmoniser
Il y a un air de toutes les terres

En prenant au hasard ces petites routes on a le sentiment de se perdre
Ou de tourner en rond
La brume rend l’atmosphère étrangement magique
Peut être que quelque chose d’extraordinaire va apparaître
Je pense à Chat noir, chat blanc
Je pense à la mariée cachée dans un tronc

Je me dis que des coins comme ça ce préserve
Ça se cache
Avec de la brume et des chemins qui vous perdent

 

27 03 2019

Mercredi 27 mars

Gelée
Prendre le matériel et partir voir la blancheur sur le paysage
Il est 6h30

Sud-Est
Extérieur de la rocade
Un endroit déjà visité mais je n’étais pas satisfaite des photographies car la lumière était trop haute
Revenir sur mes pas

La nature a changé
En cette saison le temps immuable semble s’accélérer

Regarder l’instant où l’eau du ruisseau s’évapore
Regarder le bleu de l’ombre que le soleil recouvre,
La nature pétrifiée, transie
Les fleurs du saule
Le survol circulaire d’un rapace au dessus de moi et son chant comme un appel

Regarder la rosée apparaître
Les toiles d’araignées minuscules devenir tiares
Voir dans l’une d’entre elles le portrait d’un oiseau

Avoir encore un peu de temps pour photographier
Aller plaine de Baud voir le quartier entrain de se construire sur des souvenirs
Là il y avait un grand hangar, un chemin sur palettes bordé de bidons enflammés
Là il y avait des habitations dont une construite avec des bouteilles en verre
Là il y avait de la poésie, du trash aussi et des rêves

Ici et maintenant il y a des maisons grises plantées dans un carré d’ombre au beau milieu de Légos gris trop hauts
Ici et maintenant il n’y a plus rien sinon des promoteurs, un prix au mètre carré et ce sur plusieurs étages
Ici c’est ailleurs

Heureusement il y a F. , sa fourrure rose, ses oreilles de Mickey

 

26 03 2019

26 03 2019
Les limites de la ville
Rennes Sud – Sud Est

Entre l’avenue des Pays-Bas et la rue de Vern
Longer la rocade par un cordon de verdure
Entre 16h et 18h

Terrain de foot, terrain de foot, terrain de foot
Zone pavillonnaire, hôpital, zone pavillonnaire
Circulations entre les deux lignes
Chemins de traverse, toujours poétiques
Mur coupe bruit de végétation tapissé
Chemin de ronde
Ronde rocade
Chapelet de bruits
Retour des travailleurs au bercail
Se concentrer sur la vue
Printemps dans les branches
Nid
Chemin blanc
L’allongement des ombres
Parcourir des yeux tout ce qui est vivant
Et alors
Laisser chanter mon oiseau

Puis

Longer toujours, rue Michel Gérard
Un bout de jardin partagé presque seul et joyeusement créatif dans l’ombre de la bute antibruit
Bout de forêt
Jardins ouvriers mais ce mot n’existe plus
Une maison de retraite ?
Puis terrain de foot, terrain de foot, terrain de foot
Décidément
Un terrain de cross aux airs sauvages
Un terrain non identifié probablement aussi pour les hommes

De l’autre côté de la rue de petits collectifs trop tranquilles pour que je les réveille

19 03 2019

19 03 2019
Limites de la ville – Rennes Sud – Intra rocade
Entre le boulevard du Portugal et la rocade

Photographier cette « bande verte » entre la rocade sud et les habitations
Terrains aménagés pour des sports
Vides
Pour des sportifs
Absents
Derrière une haie infranchissable se cache une zone pavillonnaire
Toitures de lucarne ou de chien-assis
Grises
Je me demande jusqu’où les habitants doivent marcher pour se trouver là où je suis; juste en face de chez eux
Je me dis qu’il aurait pu y avoir quelques ouvertures pour lier l’un à l’autre

Plus loin, labyrinthe de petits collectifs des années 80 entrecroisés d’arbres plus anciens qu’eux
Les lignes du terrain de tennis et les lignes de l’immeuble se répondent
Sur les panneaux de réservation des photographies d’identité usées d’orage
Ici ils ont joué, ont été

En haut de la bute coupe bruit et de l’autre côté de la rocade, les champs, quelques habitations
La Campagne

Sur ma gauche une cheminée haute et sa chevelure

Nous sommes un mardi sans soleil
Et il est quelque chose comme 7h du mat’
La rocade se densifie

Ai vu un geai des chênes à qui j’ai tout dit
Ai fait le bourdon sur quelques fleurs
Et la pluie est venue
Ai regardé la pluie sur le paysage presque sans bouger

18-03-2019

18-03-2019
Limites de la ville – Rennes Ouest

Le printemps est là
L’allure des arbres s’adoucit de rondeurs à peine écloses
Les chevelures se parent de fleurs
L’air se parfume
Les feuilles se déploient tels des éventails et s’agitent en tous sens pour siffler des airs
A la manière d’une abeille, je butine le paysage
M’accrochant au filet de ces épines

Etangs, landes, château d’Apigné
Route de Sainte-Foix

13 02 2019

13 février 2019
Sud / Sud-Est de Rennes

Rue Irène Joliot Curie – Rue de Nantes
Entre les deux, longer le chemin qui suit la rocade

Chemin du Près du Bois Robin
L’impression de ne plus être en ville. Il y a un air de vacances à la mer

Le Petit Cormier
Prendre toutes les rues, chemins, voies sans issue qui vont à gauche
Découvrir une ferme au Chêne Vert avec des vaches

– Parc d’Activités Rocade Sud
A l’arrière des grandes enseignes, une nature prise dans une parenthèse entre la rocade et la zone commerciale

Sur le plan Mappy il y a une étendue d’eau distincte qui est presque invisible sur le terrain
L’étendue a disparue, asséchée; il ne reste plus qu’une petite partie marécageuse que l’on ne voit pas sur la vision satellite
Pour voir l’eau il faut être au bord

Au cœur de cette zone commerciale il y a un étang qui ne figure pas sur le plan Mappy mais qui est bien sur la vision satellite

L’allée de la Mallaunay se prolonge et se sépare même en deux pour longer la rocade
A gauche elle s’enroule au milieu de jardins ouvriers et à droite je ne saurai dire où elle va
Encore une fois rien sur le plan

Ainsi « Les limites de la ville » peuvent être virtuelles…

Dans cette zone d’entre-deux il y a une rivière !
Et l’endroit est presque joli si l’on fait abstraction des déchets jetés là sans vergogne
Il est triste de constater, qu’ici, on s’autorise à les jeter dans la nature

Je m’interroge sur le sens de ces incivilités
Et pense qu’elles font partie « des limites de la ville »

28-02-2019

08 02 2019

Les limites de la ville

Mettre des images sur les maux
Les mots
La voix

Partir faire des photographies parce que ce ciel nuageux est aussi dans le ventre
Parce qu’il faut que quelque chose s’exprime
Parce qu’il faut que cela se transforme
Se consume
Se tarit
S’épuise

Mettre toute sa présence dans le fait de voir
Photographier ce qui aujourd’hui sont Les limites de la ville

Vendredi 8 février 2019
Rue Lucie et Raymond Aubrac
Square Jean Pont
Rue Jean Pont
Rue Irène Joliot-Curie

Deux rues pavillonnaires encadrées par des constructions contemporaines
A droite « le quartier d’affaire » de la Courrouze
A gauche l’immeuble qui change de couleur comme une bergère rose qui annonce la pluie
Des terrains déchus en attente de projet
Des espaces autoréconciliers avec l’oublie dont on voudrait qu’il dure

Passer de l’autre côté de la rocade, sous elle
Chemin du bois Harel
Retrouver des champs, des haies
Y ai vu un écureuil roux, deux mésanges charbonnières, un troglodyte mignon
Des traces de sanglier, deux nids d’écureuil
Ai rencontré Xavierlejardinier qui m’a fait rendre visite à de beaux arbres
Et m’a offert une pelote de réjection, deux œufs de couleuvre et une plante qui fleurie en hivers
Il m’a raconté des histoires
Histoire du domaine du Blosne, de Marie-Antoinette,…
A nouveau me voici François Seurel dans La Grand Meaulnes
Magique

17 01 2019

Les limites de la ville

J’ai décidé que celles-ci seront parallèles à la rocade
La ceinture imaginée restera dans les limites de 500m après le bord extérieur de la rocade
500m à vol d’oiseau
A vol d’oiseau
A vue d’œil

Aujourd’hui entre le chemin de la Taupinais et la rue Jean Perrin
Sud/Ouest

Nous sommes le 7 janvier 2019
1er jour du projet photographique

 

En regardant les photographies on pourra penser au silence
Mais les abords de la ville ne le sont presque jamais
Hantés par les bruits diffus de la circulation rocadesque, de quelques oiseaux encore vivants,
Et, lointains, les bips d’engins annonçant leur passage

Imaginer l’enregistrement sonore de chaque lieu à écouter devant chaque photographie
Ça me plaira

Tenter de saisir ce bord de ville

Ce qui ne fait pas « ville » se sont ses sentiers qui vont on ne sait où
La végétation laissée tranquille
La longère en pierre de l’écomusée
Les haies
La boue
Les vaches dans le pré

Ce qui fait « ville » c’est peut être ces quelques coureurs chronométrés, sophistiqués
« Tenue de ville à courrir »
Et encore…
C’est peut être ces jardins familiaux tirés à quatre épingles
Urbanisés ?
Se sont les voitures, en file continue, courant après l’heure de l’embauche par des chemins de traverse
C’est moi et mes souliers trempés
Les allées bordées d’un ourlet
La carte géographique

17-01-2019